Il est important de reconnaître que prendre soin de son apparence traduit une marque de confiance en soi, qui perdure à travers les âges. La coquetterie ne connait pas de limites d’âge, et est intimement liée à notre estime de soi.
De nos jours, des professionnels de la coiffure, de l’esthétique, et même de la socio-esthétique, offrent des services à domicile, alliant expertise et soins spécialisés. Vous êtes-vous déjà renseigné sur la socio-esthétique ? Cette discipline encore peu connue combine l’esthétique et les sciences humaines dans le but d’améliorer le bien-être des séniors et/ou des personnes atteintes de maladie et qui, de fait, sont plus fragilisées. Les séances de socio-esthétiques s’adaptent de façon singulière selon la personne et sa situation et vise son bien-être.
La socio-esthétique est apparue en tant que telle dans la deuxième moitié du XXe siècle et d’abord au Royaume Uni où elle est exercée pour la première fois en milieu hospitalier dans des services d’oncologie et de psychiatrie. En 1962, c’est le centre hospitalier psychiatrique de San Francisco qui accueillait sa première socio-esthéticienne. En France, une esthéticienne, Jenny Lascar introduit cette pratique au centre hospitalier Le Vinatier, à Bron au cours de la même période pour aider l’une de ses amies hospitalisées pour dépression.
La pratique de la socio-esthétique s’est progressivement étendue à divers milieux, offrant une gamme variée de prestations allant des soins du visage et des pieds au maquillage et aux massages corporels. Elle offre un soutien physique et émotionnel, des conseils en hygiène et bien-être, et propose également des activités de relaxation. Les socio-esthéticiennes, formées à la fois aux techniques esthétiques et aux sciences humaines, jouent un rôle essentiel dans cette démarche. Le psychiatre Patrick Berthier ne déclarait-il pas, lors du Congrès national d’esthétique appliquée à Paris en 1965, que « l’esthéticienne a largement sa place et fait partie intégralement de l’équipe soignante » ?
Outre le fait de contribuer à restaurer l’estime et l’image de soi, souvent altérée par la maladie et / ou le processus de vieillissement, la socio-esthétique stimule également les sens, notamment le toucher, et favorise la réminiscence à travers des senteurs évocatrices, Elle participe de fait à la prise en charge globale des patients, notamment ceux souffrant de maladies chroniques.
Enfin, elle contribue à réduire les inégalités et à promouvoir l’inclusion sociale en offrant des soins esthétiques adaptés à tous, indépendamment de leur situation sociale ou de santé.
Le Kiosque solidaire a décidé récemment d’enrichir son répertoire de prestataires de service et son « offre bien-être » en proposant des services autour de la socio-esthétique. Cette initiative renforce notre détermination à répondre aux besoins variés de notre public, tout en offrant un espace de bien-être et d’inclusion.
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